En pleine épidémie de coronavirus, la question de la vaccination revient sur le devant de la scène alors que les vaccins de la covid-19 sont mis au point. Depuis l’invention et la première utilisation des vaccins, l’humanité a pu prévenir de nombreuses maladies graves et réduire considérablement leur mortalité.
En effet, se faire vacciner est la manière la plus sûre, à l’heure actuelle, de se protéger d’une pathologie virale grâce à son propre système immunitaire. Même s’il existe toujours des questionnements vis-à-vis des effets secondaires des vaccins.
Petite histoire du vaccin, principe de fonctionnement, découvrez pourquoi il est si important de se faire vacciner de manière générale et contre la covid-19 notamment.
Sommaire
histoire du vaccin
La petite vérole en Chine au 16ème siècle
Les premières tentatives de vaccination ont eu lieu au 16ème siècle. Dès l’antiquité, on constatait déjà que les personnes qui ont déjà été en contact avec une maladie résistent toujours à la prochaine épidémie.
A l’époque où la variole ou petite vérole sévissait, des médecins chinois ont eu l’idée de prélever la pustule de sujet varioleux pour le dessécher dans des jarres en terre cuite. Après l’avoir mélangée à des poudres de plante médicinale, ils inoculaient la préparation à des individus sains. Ce procédé de variolisation a évité à de nombreuses personnes de périr de la petite vérole. La technique a donc été répandue en Europe.
Edward Jenner et la variole à la fin du 18ème siècle
Plus tard, Edward Jenner, un médecin de la campagne anglaise constatait que les personnes exposées au préalable à la vaccine, une maladie bénigne des vaches proche de la variole, réagissent différemment à la variolisation. Elles ne développent quasiment pas de pustules. Le médecin a donc décidé d’améliorer la procédure de variolisation. Il a prélevé du pus sur une pustule de vaccine pour l’injecter sur un enfant. Ce dernier présente simplement une fièvre et une seule pustule. Ensuite, lors de sa variolisation, le jeune ne développe aucun symptôme et ne transmet pas la maladie à son entourage. Une campagne de vaccination a suivi et a permis d’éradiquer la variole dans le monde.
Louis Pasteur et le vaccin contre la rage
Au 19e siècle, Louis Pasteur conçut le premier vaccin à partir d’un virus atténué. C’était un chimiste et docteur français. Il étudiait les maladies animales et avait développé une préparation qui préviendra le choléra de poule. C’était un germe vieilli de deux semaines dans son laboratoire. Il lui attribue le nom de « vaccin » en hommage à Edward Jenner.
Après une succession de succès sur des moyens préventifs contre diverses pathologies animales, Pasteur et ses collaborateurs ont mené une expérience pour
concevoir un vaccin contre la rage. La grande campagne de vaccination qui s’en suit fut couronnée de succès malgré les critiques.
La vaccination aujourd’hui
Depuis, les connaissances en biologie et en médecine n’ont cessé de se perfectionner. Au début du 20ème siècle, de nouvelles formes de vaccins plus sûrs et plus performants ont vu le jour. Nous avons assisté à l’apparition du vaccin anatoxine suivie du vaccin combiné qui permet de se prémunir de nombreuses maladies pour une seule dose. À partir des années 60, les progrès dans le secteur de la biotechnologie ont permis une nette et rapide progression du vaccin. Aujourd’hui, l’efficacité de la vaccination ne fait plus débat, par contre les effets secondaires sont souvent sujets à discussion, notamment depuis la campagne de vaccination massive contre l’hépatite B et les soupçons de liens avec l’apparition de sclérose en plaques.
Comment fonctionne un vaccin ?
Le vaccin est l’une des plus grandes inventions de la médecine. Il a pour but de préparer le corps à combattre une maladie donnée par ses propres moyens de défense.
Le principe est simple. Lorsqu’un virus est présent dans notre organisme pour la première fois, notre système immunitaire réagit. En quelques jours, il produit des cellules afin de le neutraliser. Lors d’une deuxième contamination, le corps se défend beaucoup plus vite et plus efficacement car il a gardé en mémoire ce virus. C’est le principe de la vaccination ; elle permet de se créer sa propre immunité face un virus.
Il consiste à introduire une forme atténuée ou un élément génétique de l’agent pathogène permettant à nos cellules de le reconnaître. Le système immunitaire peut ainsi élaborer les cellules de défenses et les anticorps nécessaires pour faire face à la maladie en cas de contact ultérieur.
Dans ce cas, l’individu vacciné ne présentera plus de symptômes graves et sera en mesure de lutter efficacement contre celle-ci.
Quels sont les virus contre lesquels on doit se faire vacciner ?
Il existe une dizaine de maladies contre lesquelles il est obligatoire de se faire vacciner. En effet, les différentes campagnes de vaccinations ont permis de réduire l’incidence de certaines maladies mortelles.
En france, les vaccins obligatoires sont ceux contre :
- la diphtérie,
- le tétanos,
- la poliomyélite,
- la coqueluche,
- la rougeole,
- les oreillons,
- la rubéole,
- l’hépatite B,
- le pneumocoque,
- le méningocoque de type C,
- l’haemophilus influeza type b.
Un enfant devra réaliser tous ces vaccins avant d’accéder à la vie collective (crèche, école, collectivité…). Il est à noter que la liste d’injection vaccinale obligatoire peut varier selon la région. Le vaccin contre la fièvre jaune est, par exemple, obligatoire pour les résidents de Guyane française.
Par ailleurs, il existe des vaccins qui ne sont pas obligatoires, mais qui restent recommandés pour se protéger contre des maladies potentiellement graves. C’est le cas du vaccin pour la tuberculose, la varicelle, l’hépatite A ou l’infection à papillomavirus humain. Notez que même si la vaccination contre ces maladies n’est pas obligatoire, le risque de les contracter n’est pas pour autant moindre.
Qu’en est-il du vaccin contre la covid-19 ?
Le coronavirus est un virus qui provoque des symptômes qui s’apparentent à la grippe avec des particularités, mais il est beaucoup plus virulent. Il affaiblit le corps et s’attaque principalement à l’appareil respiratoire. À un stade avancé de la maladie, le patient présente une grande difficulté à respirer pouvant aller jusqu’au décès. Plus de 55.000 personnes sont décédées de la covid-19 en France au 5 décembre 2020 (d’après Santé Publique France). Outre les moyens palliatifs, il n’existe pas encore de traitement ayant des effets prouvés sur la covid-19 jusqu’à maintenant.
Depuis que ce nouveau virus a engendré une pandémie d’envergure mondiale, les plus grands laboratoires du monde ont mené une recherche acharnée de vaccin.
Les différents types de vaccins contre le virus de LA covid-19
Les vaccins à virus atténué ou inactivé
Ce sont les vaccins traditionnels qui sont dans la continuité de l’invention de Louis Pasteur. Le vaccin antigrippal et celui contre la poliomyélite (à virus inactivés), contre la rubéole, rougeole et fièvre jaune (à virus atténués) notamment. Le virus atténué de la covid-19 est injecté dans l’organisme.
C’est la technique retenue par les laboratoires chinois Sinopharm et Sinovac, les laboratoires russes et le laboratoire AstraZeneca pour leurs vaccins anti-Covid-19.
Les vaccins à protéines
Déjà utilisée pour les vaccins contre l’hépatite B, une protéine du virus est injectée dans l’organisme pour être reconnues comme un antigène et déclencher une défense immunitaire.
Comme les protéines ne sont pas des organismes vivants, à elles seules, elles ne déclencheraient pas de réaction immunitaire. Elles sont donc associées à des adjuvants. L’ adjuvant le plus utilisé est le sel d’aluminium, avec un recul d’utilisation de 90 ans et des centaines de millions de doses injectées.
Sanofi, Pasteur (laboratoires français) et GSK (laboratoire anglais) ont choisi cette technique.
Les vaccins à ARN messager
Pfizer et Moderna, deux grandes sociétés biotechnologiques ont développé un vaccin à base d’une technologie à « ARN messager ». Il ne ressemble à aucun vaccin utilisé jusqu’à maintenant.
Avant tout, il faut savoir que chaque cellule est capable d’élaborer une protéine à partir d’un brin d’ARN messager. Ce type de vaccin contre le coronavirus a donc pour rôle de faire fabriquer à nos propres cellules une protéine ou « antigène » de l’enveloppe du coronavirus (le Spike), élément inoffensif puisqu’il s’agit uniquement d’un « marqueur » du virus. Dès que ces éléments inoffensifs seront produits par nos cellules et présents dans la circulation sanguine, le système immunitaire va fabriquer les anticorps nécessaires pour les neutraliser. De cette manière, si la personne vaccinée vient à être contaminée par la covid-19, elle possède déjà les moyens de défense pour y faire face.
C’est une technique novatrice qui demande une logistique très élaborée, notamment une conservation du vaccin à une température de -80°C.
Certains experts soulignent néanmoins une inconnue liée au caractère innovant de ce type de vaccin. La technologie a ARN messager n’a jamais été utilisée chez l’Homme auparavant. Elle a cependant été validée chez l’animal d’élevage. L’efficacité du vaccin à ARN messager semble très bonne dans les premières phases de validation des agences de santé.
Pourquoi le vaccin contre la covid-19 a été élaboré si rapidement ?
Les connaissances des précédentes épidémies à d’autres coronavirus (le SARS en 2002 et le MERS coronavirus en 2012) ont permis d’accélérer le processus. De plus, les moyens mis en place contre cette épidémie ont été considérables. Il faut reconnaître aussi que certains pays ont sauté certaines étapes et ont décidé de vacciner avant même l’obtention des autorités sanitaires compétentes.
Les sources
› 11 vaccins obligatoires depuis 2018 – Ministère de la Santé (visité le 6/12/2020)
› Chiffres clés du coronavirus – covid-19 – Santé Publique France (visité le 6/12/2020)
Les méthodes pour traiter efficacement un orteil rouge
Découvrez les méthodes efficaces pour traiter un orteil rouge : causes courantes, traitements médicaux, mesures préventives, remèdes naturels. Soulagez la douleur et favorisez la guérison dès aujourd'hui.
Comment retirer un lipome ? Chirurgie, liposuccion, infiltration ?
Les lipomes sont des tumeurs bénignes, sans danger et rarement douloureuses, souvent sous-cutanées. Cependant, elles sont parfois inesthétiques et la question de retirer le lipome peut se poser. Nous faisons le point dans cet article.
Effets secondaires des vaccins : vraies et fausses informations
A l’annonce de l’arrivée des vaccins contre la covid-19, près d’un français sur deux ne souhaite pas se faire vacciner. Beaucoup de parents sont également réticents lorsqu’il s’agit de vacciner les enfants. C’est en partie en raison des effets...