A l’annonce de l’arrivée des vaccins contre la covid-19, près d’un français sur deux ne souhaite pas se faire vacciner. Beaucoup de parents sont également réticents lorsqu’il s’agit de vacciner les enfants. C’est en partie en raison des effets indésirables, et en partie en raison de la frilosité depuis le « traumatisme » lié à la suspicion de scléroses en plaques suite à la vaccination massive contre l’hépatite B dans les années 90.

Toutefois, il faut rappeler que l’objectif d’un vaccin est de permettre au corps de se protéger par son propre système immunitaire face à une maladie qui ,parfois, peut avoir des conséquences dramatiques.

Alors que sont vraiment ces effets indésirables qui donnent mauvaise presse aux vaccins ? On vous fait le point sur les bienfaits et effets indésirables des vaccins.

 

Les effets indésirables des vaccins

Les réactions du corps qui suivent une vaccination sont normales et indiquent que la réaction immunitaire s’est bien mise en place. En effet, le vaccin prépare le système immunitaire à faire face à un virus ou une bactérie spécifique le moment venu.
Dans ce cas, sur le site d’injection du vaccin, on observe souvent une rougeur et un léger gonflement.
Le sujet peut présenter aussi une légère fièvre dans les heures ou les jours qui suivent sa vaccination. Ces effets indésirables des vaccins rendent les parents réticents à l’idée de vacciner leurs enfants.
Cependant, il convient de rappeler que ses symptômes sont totalement normaux et restent bénins.

Concernant la douleur que peut engendrer le vaccin, il existe des moyens de prise en charge efficaces qui permettent d’aider le bébé ou l’enfant. Les crèmes médicamenteuses (patch EMLA par exemple) s’avèrent aussi être efficaces pour pallier certains effets indésirables des vaccins.

Dans de rares cas, la vaccination peut engendrer une réaction allergique. Le sujet peut manifester des urticaires, des plaques cutanées, un gonflement du visage et de la gorge, ou une difficulté à respirer. Une prise en charge immédiate par des médecins est dans ce cas nécessaire. Il faut rappeler que ce genre de circonstance est relativement rare.

 

Le cas de l’hépatite B et la sclérose en plaques

Une méfiance vis à vis de la vaccination s’est mise en place depuis la campagne de vaccination mondiale contre l’hépatite B au début des année 90 et la survenue de sclérose en plaques. Une suspicion relayée par les médias, liée à une mauvaise gestion de la communication des autorités de santé, a jeté le trouble sur les bienfaits de la vaccination. Aucune preuve n’a été établie à ce jour, malgré une multitude d’études scientifiques sur le sujet.

 

Zoom sur les bienfaits des vaccins

Depuis l’invention des vaccins, on a pu réduire l’incidence de nombreuses maladies aussi bien mortelles que handicapantes. Il s’agit du moyen préventif le plus efficace dans le cadre de la santé publique.

 

Protection individuelle contre de maladies graves

La vaccination permet de protéger des individus notamment des enfants contre de nombreuses maladies mortelles comme la diphtérie, la rougeole, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite… Ces maladies sont souvent difficiles à traiter, voire incurables.

Les vaccins protègent également contre les pathologies qui peuvent engendrer des conséquences handicapantes. On parle entre autres de la rougeole, des oreillons, de la rubéole ou du zona. Il existe aussi un vaccin pour se prémunir du papillomavirus humain qui est responsable de cancer du col de l’utérus.

 

Protection collective contre une épidémie

Les campagnes de vaccination ont pour but d’immuniser le plus de personnes afin de réduire le risque de survenue d’une épidémie. En effet, la propagation d’une maladie contagieuse est largement limitée dans la mesure où le taux de vaccination se trouve élevé.
Une personne vaccinée ne développe que de légers symptômes de la maladie s’il vient à la contracter et souvent, cet individu n’est pas contagieux.

 

Les vaccins permettent de protéger les plus vulnérables

Il faut noter que tout le monde n’est pas en mesure de se faire vacciner. Il existe des catégories de personnes dont la vaccination est proscrite. Par exemple, les vaccins qu’on peut réaliser sur un nouveau-né sont extrêmement restreints. De même, les individus qui présentent un déficit immunitaire ou qui souffrent de maladie chronique particulière ne peuvent pas recevoir un vaccin atténué. Ces sujets sont plus vulnérables si bien que les personnes qui les entourent devront prendre de rigoureuses précautions. Se faire vacciner contre les maladies courantes faire partie des ces précautions.

 

Diminution de l’incidence d’une maladie contagieuse et mortelle

Partout dans le monde, 2 à 3 millions de décès par an sont évités grâce à la vaccination.
Jusque-là, il s’agit de la stratégie de santé publique la plus efficace pour lutter contre les maladies infectieuses notamment dans les pays en voie de développement.

 

Élimination et éradication de plusieurs maladies infectieuses grâce aux vaccins

Grâce aux vaccins, de nombreuses maladies, auparavant courantes et redoutées, sont devenues rares. Par exemple, la diphtérie n’existe presque plus en France. C’est le résultat d’une grande couverture vaccinale et une signalisation obligatoire de nouveaux cas. Aussi, la poliomyélite, la rougeole et la rubéole se font de plus en plus rares dans les pays développés.

La puissance de la prévention vaccinale a également permis à l’homme d’éradiquer la variole à la fin de l’année1970.

 

Diminution de la résistance aux antibiotiques

La résistance aux antibiotiques est un problème de santé publique.
Vous avez tous entendu cette phrase: «les antibiotiques c’est pas automatique». En effet, à force de multiplier la prise d’antibiotiques, les bactéries deviennent de plus en plus résistantes à tous les médicaments. D’autre part, cela entraîne l’apparition de nouvelles formes de germes qui risquent de mettre en difficulté tout le système sanitaire.

La vaccination permet d’éviter cela en agissant en amont et évitant les prises excessives d’antibiotiques.

La vaccination réduit considérablement le coût de santé.
Certes, être protégé contre de multiples pathologies est un atout notable pour garder la forme et rester en bonne santé, mais les finances publiques s’en ressentiront aussi!

Pour résumé, se faire vacciner, c’est bon pour la santé et bon pour … l’État aussi!

 Les sources
Vaccins obligatoires – Ameli.fr (visité le 10/12/2020)
Défiance vaccinale – Inserm (visité le 10/12/2020)